dimanche 17 janvier 2010

Carnet Legendaire (Prologue suite)

Parfois, lorsque l'attente devient un vrai calvaire, on a tendance à partir au quart de tour. Chercher un éditeur s'apparente à une course d'obstacles. Cependant, la vitesse d'action ne permet pas d'atteindre l'objectif, puisque envoyer un manuscrit, c'est comme jeter une liasse de parchemins depuis le sommet d'une tour. Les feuilles virevoltent doucement, et se perdent en chemin, à moins d'être rattrapées au vol une par une, par une personne spécifique, l'éditeur.
L'écrivain n'a en effet que peu d'influence dans le processus de publication : il ne descend pas de la tour sans y avoir été invité; à moins de sauter avec son manuscrit(1). Là encore, il ne sait pas sur quoi, ou sur qui, il tombera, et risque de perdre bien plus que son argent dans l'entreprise. Si quelqu'un sur internet vous sert des recettes miracles ou insiste, vantant les mérites de son procédé; vous devez résister à la tentation ou à la facilité.
L'écriture requiert du travail, de la réflexion, de la passion, de la patience, de la modestie, de la prudence, du courage, de l'originalité; c'est à dire ni plus ni moins que du temps, de l'énergie et des sentiments. On ne plaisante pas avec La Déesse Plume.

Comme je l'ai déjà dit sur ce blog, je ne me satisfais plus d'écrire dans l'ombre; je veux que mes mots soient susurrés dans le vent. Une lame siffle, pourquoi pas une plume ? Lorsque j'écris, je m'escrime, je tiens l'épée d'une nouvelle ère entre mes doigts. Je serais intraitable avec mon Temps. Allez savoir ce que cela signifie... Je vous laisse à votre imagination.

Que la Nuit vous porte conseil.

1. C'est à dire, s'auto-publier.

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai