dimanche 17 janvier 2010

Carnet légendaire ( Prologue )

En ce dimanche 10 Janvier, neigeux et glacial, je commence ce journal de bord merveilleux. Pourquoi ? Pour vous tenir au courant de mes divers envois aux maisons d'éditions, de leurs réponses, de ma vie d'écrivain intrépide et morose, et aussi de certaines élucubrations, qui je l'espère, ne déteindront pas avec mon écriture proprement dîte. J'ai déjà parcouru le web et certains blogs où j'ai vu des écrivains vanter leur travail, se mettre en avant, jouer des coudes pour conquérir la place. J'en ai vu d'autres attirer la sympathie de leurs lecteurs, se mettre en image et pleurer à gorge chaude(1). Et bien, je ne rejoindrai ni les premiers, ni les derniers, pour une raison personnelle et réaliste : je suis un inconnu, ce blog est inconnu, et mes histoires le sont aussi. (Pour l'instant ! N'allez pas croire que je sois pessimiste de nature.) Vous ne trouverez ni ma photo, ni mon identité; je suis allergique aux réseaux sociaux, par exemple, quoique méfiant serait un mot plus juste. Bref, je ne suis pas à vendre comme une vulgaire marchandise étalé au marché; je suis un jeune homme tangible, pas une silhouette virtuelle; aussi ce blog n'est-il qu'un(e) interface reliant le monde virtuel et ma personne sensible.
J'aime internet, mais je ne deviendrai pas son esclave, au point de ne plus dormir la nuit ,parce qu'un inconnu serait entré dans mon profil de F, ou encore d'attendre un message en me mordillant les ongles jusqu'au sang. Non, il est important d'imposer quelques limites à l'hystérie des jeunes et des moins jeunes; mon avis vaut aussi pour les portables auxquels on peut être accrocher vingt-quatre heures sur vingt-quatre si on y prend pas garde.
Je terminerais ici mes élucubrations colériques du jour; avec un grand sourire et un estomac dans les talons.

Adieu, lecteurs invisibles.

1. expression magique fondée sur "à larmes chaudes"; proche de sanglot.

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai