lundi 15 novembre 2010

Scriptueur

Nous nous sommes attelés à la correction de la Danse du Lys avec ténacité. Prenant avantage de mon expérience avec l'Unique Offrande de Fleur, je me suis lancé dans la chirurgie scripturale. En une semaine, 213 pages sur 320 ont été, disons, incisées. Votre aimable écrivain s'est métamorphosé en "Scriptueur" impitoyable et perfectionniste. Ce mot a jailli du Tiret d'un des personnages de Non Héros. Il se répandra peut-être à travers la blogosphère des scribouillards avertis. 

Fureur Scripturale On - Description de la technique d'annihilation du "Scriptueur" ; attention passage violent, éloignez les personnes fragiles...

   213 fois, j'ai traqué des fautes de frappes, d'orthographes et de syntaxes sadiques. Emporté par une vilaine fureur, je les ai embrochées d'un coup de clavier, carbonisées d'un œil rougeâtre et jetées dans les oubliettes du néant. Elles filaient sous ma plume depuis bien trop longtemps. Ces maudites virgules invisibles, je les ai gravées d'une touche féroce ; leurs sœurs inutiles, je les ai égorgées sans hésitation. Les lourdeurs vicieuses, qui me jouaient des tours, je les ai attachées à des rochers et noyées dans le Styx. Et face à l'écran, j'ai étranglé des centaines répétitions de mes doigts ensanglantées.

Fureur Scripturale Off - vous pouvez désormais reprendre votre lecture en toute tranquillité.

Reprenant mon souffle dans l'air humide de ce début d'après midi, je me suis calmé, afin de passer mon costume de "scriptueur" dans les meilleures conditions. Je repars donc sur les terrains ombragés de Royaume Correction, et vous laissent à vos occupations habituelles. 

Passez tous une agréables journées.  

1 commentaire:

  1. Huhu j'adore ton mode scriptueur !!! et bonne chance évidemment tu avances bien je trouve :D
    Gaëlle

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai