mercredi 22 décembre 2010

Scriptueur sur Sans Nom

   En ce moment, je m'attaque à Sans Nom, en escomptant l'envoyer quelque part. Autant dire que les personnages, dont Galf Bell, me donnent des insomnies atroces. C'est vrai, cette histoire est une horreur du début à la fin, pour cause : j'ai surtout travaillé sur les dialogues et la psychologie des héros. Donc l'intrigue en a reçu un sacré coup, étant donné que je me suis lancé là dedans sans trop de préparation. (une feuille ou deux de notes) Résultat, je suis obligé d'adapter certains passages ou de les supprimer, en partie.
 
   J'ai du recul sur l'oeuvre, maintenant. Je dirai que c'est bien mon style, mais étrangement allégé, sans doute parce que j'écris une histoire se situant dans un monde alternatif au notre. Y a un dégrés de réalisme auquel je n'attachais pas autant d'importance avant ; et un côté très tragique. Oh, dans Sans Nom, il y a certes un brin d'humour, mais le Noir est très présent. Si un jour ce livre sort, vous n'aurez pas peur en lisant. Pas besoin de gore pour rendre une histoire horrible. Non, Sans Nom, c'est de la violence mentale et physique, à la limite de l'inhumain, entre possession et destruction. 

   Rajouter à cela une dose d'extraterrestres, de mutants, de trahisons et des scènes situés dans un enfer terrestre et un paradis artificiel bien pire encore ; et vous aurez une petite idée de l'histoire. En effet, atterrir dans la lumière quand on a toujours vécu dans l'ombre sans prendre ses responsabilités, ça fait très mal. Galf Bell ne vous dira pas le contraire. Par contre, n'allez pas croire que ses responsabilités soient gentillettes...

   Le meilleur dans tout ça : je parle de la société actuelle à travers cette histoire ! Bien sûr, le réalisme est réduit à son plus strict minimum ; je suis un écrivain de SFFF avant tout. Je laisse les fictions bien contemporaines, bien conformes, bien "réalistes" et bien à la première personne, avec des adultères et des romances balourdes, à ceux qui le font bien. Finalement,  malgré tous mes efforts ; je ne peux pas raconter des histoires sur le monde réel, sans couler la moitié de mon esprit dans le processus. Je peux seulement incorporer des lambeaux de réalité dans mes récits, en espérant qu'ils soient décelés.  

   Sans Nom, quoique j'ai voulu que ce soit au départ ; n'est pas du fantastique. Non, c'est de la Dark Fantaisy déguisée...  Néanmoins, tout ne mène pas à la mort ; l'arcane de tarot "Sans Nom", la treizième, peut aussi symboliser une renaissance macabre.

Joyeusement votre !

ps : si vous souhaitez lire quelque chose qui se rapproche au niveau de la forme et de l'ambiance de Sans Nom ; lisez mon conte : L'Ange Gabriel et la Déesse de la Nuit

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un avis, une réaction ;hésitez pas...

"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai