dimanche 20 mars 2011

Carnet légendaire vingt et quelque...

Mince, j'ai encore fait une rechute scripturale. J'ai commencé à écrire autre chose ; et rédigé pas loin de 10 000 signes en une petite heure. Le problème, c'est que j'ai besoin de préciser, là, parce que l'histoire s'annonce vaste, et compliquée. J'ai déjà plus de dix pages de notes, et je n'ai fait qu'effleurer l'intrigue. Cette fois-ci, je vais m'échiner à préparer le tout convenablement avant de vraiment me lancer. J'ai déjà une fin en tête, tracé le plan d'un seul continent sur quatre,  esquissé des croquis forts laids de quatre armes et d'une tour.

Le personnage "principal" s'annonce encore torturé, et assez impitoyable, ainsi que d'une sensibilité rare. Etablir un paradoxe pareil au sein d'une même personnalité risque d'être pour le moins difficile. Pas impossible, bien entendu, mais là, il va me falloir développer son passé assez... spécial ; puisqu'au début de l'histoire, il n'est pas à l'endroit où il devrait être. On ne sait pas pourquoi, ni d'où il vient ; je vais devoir dévoiler les éléments de l'intrigue au compte-goutte. Sinon, c'est l'éboulement. Mais j'ai des lieux à gérer sur différentes époques ; et donc, je m'attends déjà à jouer là dessus, évitant ainsi les flash-back par trop expéditifs à mes yeux. Alors, je tâtonne en écrivant pour le moment le tout début.

En fait, j'adore réaliser des plans, même si je ne les suis pas précisément. Par exemple, au sujet de Sans Nom, ce devait être à la base un seul et unique tome, pas trop long, donc qui n'avait pas besoin d'un plan trop précis, ni rigoureux. Or, l'histoire s'était encore révélée immense, malgré mes tentatives de bridage ; voilà en partie, pourquoi, j'ai eu du mal à l'écrire.

Il faut bien comprendre que publier une première oeuvre qui se subdivise en X tomes, quand on est inconnu, c'est quasiment impossible dans ce pays. Les raisons sont multiples :

- Il existe un risque d'échec commercial important pour l'éditeur ;
- Oh non, un inconnu notoire, fuyons !
- L'auteur parviendra-t-il au bout de son projet sans disloquer son clavier avant ?
- Qu'écrit-il ? Si c'est les folies sexuelles de monsieur ou madame un tel* ; ça passerait ; mais là, on est dans de la Fantaisy à la sauce Epée et Sorcellerie (Sword  and Sorcery), où l'on est très loin de la société actuelle qui a tendance à se vautrer dans le superficiel ou les trucs qui rapportent  ;
- préjugé : Fantaisy = gaminerie = inconnue ;  (Mais c'est quoi la Fantaisy ? Question qui tue. Enfin, en ce qui me concerne, elle m'a toujours donné des palpitations... Aujourd'hui, c'est un peu moins le cas...)

Voilà l'origine de mes atermoiements.

Bon, je m'arrête là, bonne fin de Week End.

*Peut-être est-ce pourquoi, on observe une vague de Bit-lit... Des femmes qui couchent avec des démons tout en les traquant sur "Terre"... (Je sais, c'est restrictif, et on pense tout de suite à Buffy...) Bon, je n'ai rien contre le genre, mais c'est souvent écrit à la première personne, et ceux qui ont lu ce blog, savent ce que j'en pense, du "je".

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai