mercredi 6 avril 2011

organigramme imparfait de la création scripturale fantaisyste

 



Voilà ce que j'ai tracé sur une impulsion aussi aboutie qu'un trait de craie sur du bitume. Je ne sais pas si ça peut servir à quelqu'un ou à quelque chose en l'état actuel ; disons que c'est du global très concentré de ce qui se passe dans mon esprit lorsque je construis une histoire.

 Certains diront que je me prends la tête ou me torture l'intellect ; ils se trompent, c'est juste une vision à trois niveaux qui s'explicitent sur des semaines, voire des mois de travail ; et c'est jubilatoire. Le moins drôle, lorsqu'on écrit, ce sont les corrections stylistiques et les reprises diverses et variées subies par le texte. Le plan type péripéties, bien dosé, lignes par lignes, est très scolaire et utile ; mais si les personnages existent d'eux mêmes et ont un but, ils vous mèneront au grand final, que vous le désiriez ou non. 
 
J'en ai fait l'expérience avec Sans Nom ; environ aux deux tiers, j'ai vu que j'aurais une finalité bien plus noire que je ne l'escomptais au premier abord ; et j'ai ainsi pu écrire le tiers dernier sans à coups. Peut-être parce que j'ai acquis plus de maitrise dans mon art ; j'ai parfois l'impression de perdre la magie du premier jet. Et oui, ce qu'on gagne en maîtrise, on le perd en spontanéité.

Bon, il ne me reste plus qu'à continuer d'écrire jusqu'à ce que j'arrive à la finalité ultime d'au moins une de mes histoires, ce qui s'annonce difficile... Publier me permettrait vraiment de me soulager l'esprit de quelques milliers de mots ; parce qu'une fois que c'est sorti, on y revient rarement ou alors, dix ans plus tard, dans une version re-scriptualisée.  

Allez, le courage et la ténacité n'attendent pas... le reste, si.

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai