Voilà ce que j'ai tracé sur une impulsion aussi aboutie qu'un trait de craie sur du bitume. Je ne sais pas si ça peut servir à quelqu'un ou à quelque chose en l'état actuel ; disons que c'est du global très concentré de ce qui se passe dans mon esprit lorsque je construis une histoire.
Certains diront que je me prends la tête ou me torture l'intellect ; ils se trompent, c'est juste une vision à trois niveaux qui s'explicitent sur des semaines, voire des mois de travail ; et c'est jubilatoire. Le moins drôle, lorsqu'on écrit, ce sont les corrections stylistiques et les reprises diverses et variées subies par le texte. Le plan type péripéties, bien dosé, lignes par lignes, est très scolaire et utile ; mais si les personnages existent d'eux mêmes et ont un but, ils vous mèneront au grand final, que vous le désiriez ou non.
J'en ai fait l'expérience avec Sans Nom ; environ aux deux tiers, j'ai vu que j'aurais une finalité bien plus noire que je ne l'escomptais au premier abord ; et j'ai ainsi pu écrire le tiers dernier sans à coups. Peut-être parce que j'ai acquis plus de maitrise dans mon art ; j'ai parfois l'impression de perdre la magie du premier jet. Et oui, ce qu'on gagne en maîtrise, on le perd en spontanéité.
Bon, il ne me reste plus qu'à continuer d'écrire jusqu'à ce que j'arrive à la finalité ultime d'au moins une de mes histoires, ce qui s'annonce difficile... Publier me permettrait vraiment de me soulager l'esprit de quelques milliers de mots ; parce qu'une fois que c'est sorti, on y revient rarement ou alors, dix ans plus tard, dans une version re-scriptualisée.
Allez, le courage et la ténacité n'attendent pas... le reste, si.
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