mardi 3 juillet 2012

Le projet Lunambre Notes sur l'éminence Grise

   Lunambre : un monde sombre, de pierre et de métal, où les hommes sont manipulés comme des marionnettes et servent à l’occasion d’Ambroisie aux divinités. Je vous présente aujourd’hui l’éminence Grise, présentation subjective, quoique réfléchie. Entrons dans le vif du sujet.
   L’action prime dans l’éminence grise ; vous n’aurez ni temps mort, ni digression. Le format court m’a obligé à apporter tous les éléments narratifs rapidement. On pourra me reprocher ce choix, qui a été fait en toute connaissance de cause, de ne pas  tout dévoiler dés l’éminence grise.
      Tout est une question de dosage.  Ainsi, j’ai développé une figure clef dans chaque volet du Cycle : Vile, l’assassin, s’imposait cette fois-ci.  Il est le personnage le plus approfondi et on le retrouvera par la suite, avec toujours plus de révélations à son sujet. Même si chaque volet peut-être lu indépendamment, lire l’ensemble apporte un plus non négligeable : chaque histoire donne ses réponses à une trame plus complexe, non linéaire.
   Je parlerai davantage de « micro romans », que de nouvelles, à cet égard. J’ai fragmenté le récit de base et étendu son rayon d’action, tout en gardant les éléments d’une intrigue romanesque.  Dans un roman, on débute souvent par la description de la situation initiale et des personnages principaux. Là, j’ai commencé par des situations intermédiaires et un point focal ou critique, représentatif d’un tout plus global. Imaginez que l’on sépare les personnages les uns des autres, et qu’on les sculpte via des moments clefs de leur existence. Associer différents pans de tissus chatoyants les uns aux autres, autour d’une couture centrale, et vous comprendrez la manière dont s’est créée Lunambre. L’idée de « rencontre » forme la couture de ce premier cycle. Mais comme chaque chose a son Envers, qui dit rencontre, dit séparation ; l’un ne va jamais sans l’autre, comme dans la vraie vie.  Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’ai façonné les principaux protagonistes de cette rencontre lors d’un moment fort de leur vie.
    Ainsi, l’éminence Grise représente une allégorie de la vie de Vile, pleine de sang, de fureur, de démence et de dureté. Et sans doute aussi, de faiblesses et de fuites vers d’autres cieux. Vile, l’assassin, a vécu ainsi pendant plus de trente ans, voguant de mission en mission sur la mer tourmentée qu’a toujours été son existence. Sa force décline ; les raisons en sont nombreuses, ne serait-ce que la vieillesse qui vient. Cette fois-ci, serait-ce sa dernière mission ? Et qui est-il, sinon un homme ?
   Prenez garde sur Lunambre, vos âmes sont l’ambroisie des dieux.

Je vous souhaite une bonne lecture. :)

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai