mardi 9 octobre 2012

Des gants et du partage

   Une paire de gant chaud dans la froideur d'une nuit d'hiver, voilà ce que doit représenter une histoire. Rien de plus, rien de moins, qu'un échange de chaleur par les mots. C'est ce qui donne du sens à l'écriture,. Vous l'avez peut-être constaté aux détours d'une feuille blanche, j'ai décidé de me jeter dans le lit sauvage de l'édition numérique. Pour partager mes histoires, pour ma santé mentale et pour faire acte de présence. Ni plus, ni moins ; je n'attendrai pas toute ma vie, face contre terre ou au pied de la faucheuse, à observer les actions ou les inactions d'autres personnes. 

   Surtout en ce qui concerne mes écrits ; du travail, de la sueur, de la colère, des larmes et de la résolution, de l'acharnement. J'ai eu mon premier retour de lecture sur la Danse du lys lors de mon passage à Octogones. En direct. Par des personnes. Oui, des vraies, en chair et en os. Il en est ressorti de bonnes appréciations dans l'ensemble - ils m'ont dévoilé un coin de style à affiner, et je les remercie aussi pour le pointage de cette fameuse harpe*.

   Au bout d'un certain temps, il faut savoir prendre son destin en main et affronter quelques lames de vents. Persister, au milieu des tourments, du chaos et des vagues à l'âme. Pas seulement pour soi ; je n'écris pas des histoires dans le but de les réciter devant mon miroir. 

Ce serait terriblement narcissique, puéril et absurde. Enfin, sauf, s'il y a quelqu'un d'autre de l'autre côté du dit-miroir. Là, c'est tout de suite plus humain...

* vous comprendrez de quoi je parle en lisant le premier tome de la Danse du Lys.


ps : Ne manquez pas le Ragnarök, demain.


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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai