jeudi 7 mars 2013

Damnation 9 L'Arrivée du Vautour extrait et lien

En attendant la mise en ligne gratuite à la fin de la semaine de "Damnation 9 l'arrivée du vautour" sur Feedbooks, en voici un extrait :



Damnés



« La lance de l’œil mort,

Perce le fronton des cieux,

Le macchabé tourbillonne sur la pointe,

Sur la chaussée fendue de pieux. »

Comptine du macchabé silencieux.



La plaine d’or écarlate se parait de mille éclats devant l’unique passage menant à Anîm. La citadelle sombre aspirait l’énergie déployée par les rayons du Soleil. De là où il oeuvrait, Milmort apercevait tous ces cafards qui se pressaient sur les hauteurs de l’odieux édifice. « Qu’ils se repentent de leurs pouvoirs, ces démons ! »  songea-t-il en admirant sa fabuleuse hache de bataille à double tranchant.

L’empereur de Perdal portait des habits rouges et une armure de maille argentée d’une valeur inestimable. Son précieux Na-kîm la lui avait rapporté des Baronnies de Salem, où il était né dans la misère et le sang. L’individu au bouc avait vécu de rapines et de meurtres dés son plus jeune âge. Milmort l’avait rencontré au sein d’une galerie d’art d’un genre douteux, aux confins de Perdal. Na Kîm peignait des scènes de carnage qui ravissaient les nobles, notamment Milmort. En son nom, il espionnait aussi les terres barbares.  Quelques bataillons des Baronnies agrandissaient visiblement les limites de leurs territoires en grignotant celui de Perdal. Selon les rapports, de simples rapts et autres pillages avaient eu lieu dans les villages frontaliers, rien d’assez excitant pour y déployer les troupes.  

Il devait d’abord consolider le royaume, ensuite il s’occuperait de ces maudits et stupides autochtones du nord. Il leur ferait ravaler leur orgueil avec une effroyable violence.

Les jambes étendues sur un coussin, il se préparait à la curée en relaxant ses muscles fatigués suite à une longue chevauchée. Na-Kîm patientait près de l’entrée de la tente, en sirotant du vin, un poignard scintillant dans son autre main. Comme à son habitude, il incarnait l’idéal du silence et de l’ombre. Seule sa funeste cicatrice ressortait aux phares du jour puissant.
En armure de plaques couleur nuit, Runus frottait ses gantelets l’un contre l’autre dans un bruit de ferraille exaltant. Le commandant des armées de Milmort avait rabattu la visière de son casque sur un signe de son supérieur. Ses yeux noirs capturaient les lumières, au point que parfois, Milmort se demandait s’il était véritablement humain...

Attendez-vous à de l'action et de la magie destructrice ; bientôt, la suite des aventures de Silarôn Belor et de ses compagnons. Le Vautour arrive ; Milmort vient : ) 
  Bons partages.

ps : cet extrait peut être légèrement différent de la version finale qui sera mise en ligne ce week-end. 

 

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai