jeudi 6 mai 2010

Réflexion (5) - désir, bonheur, écriture, ironie, j'en passe et des meilleurs.

Virulence, insouciance, médisance; à contre courant, je songe à la rivière; d'une fraîcheur enfantine, ricochent les pierres. Que cachent-elles ? Si je les soulève, ne serais-je pas déçu ? Le désir nait dans le mystère et meurt avec lui. Mais la vie demeure; il suffit d'aller vers l'amont ou l'aval, à la source ou à l'océan, pour découvrir d'autres mystères.

Quand vous dites, je désire ceci, je désire cela, en vérité, vous déclarez : "Je veux bouger." Le désir est un élan, et ce n'est donc pas sa finalité qui compte, mais le chemin qu'il trace vers la cible que vous désirez atteindre. Vous êtes votre propre flux, si vous vous lassez, ce n'est pas à cause de l'absence de désir, mais de l'absence de mouvement. Vous êtes responsable de votre propre immobilité, mentale ou spirituelle.  Réinventez-vous, ensemble ou seul.
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J'ai écrit ce qui me passait par la tête. Cela ressemble à un petit discours d'illuminés; vous savez le genre de personnes qui vous servent des recettes miracles à base de belles expressions et vous disent : "de cette manière là, vous nagerez dans le bonheur".  Ne soyez pas naïf, méfiez vous des conseillers du bonheur. Le bonheur de l'un, n'est pas toujours celui de l'autre.

Par exemple, j'aime bien retourner la terre, creuser tout en écoutant les oiseaux et en jetant des coups d'oeil stylés en direction du ciel. J'aime écrire des histoires; les voir peu à peu se construire, se diversifier, s'obscurcir, se revitaliser, s'achever... j'aime créer des personnages, des lieux, des objets et des époques; et le fil qui relie le tout. J'aime entendre les rires de mes soeurs... 

Aimez-vous les mêmes choses ? Ce serait ennuyant, n'est-ce pas ? Prêtez vos sens à ce que vous aimez et vous vous épanouirez. Souvent, vous n'avez pas besoin de chercher bien loin. Vous ne trouverez peut-être pas le bonheur tel qu'on le décrit dans les livres, mais vous découvrirez certainement quelque chose, quelqu'un, une passion, une habitude (parfois mauvaise...), etc. 

Bref, je vous sers là des évidences; mais c'est, je pense, ce que font tous les écrivains depuis des siècles : vous rabâcher des histoires que vous avez tendances à oublier. Car ce que je viens d'écrire, c'est bel et bien une fiction pseudo philosophique. Je vous livre une pensée, vous vous emparez ou non, vous vous l'appropriez ou non. Vous vous dites que c'est d'une mièvrerie confondante, touchante, bouleversante, d'un cliché navrant; peu importe, du moment où vous y songez, vous faites un pas vers moi.

Et nous partageons cette pensée, que vous y adhériez ou non, pendant les quelques secondes que vous prendrons la lecture de ce billet. L'écrivain que je suis, (ou pas selon les points de vue) n'est pas là pour vous divertir, ni pour vous faire réfléchir, mais pour vous faire réagir, psychiquement ou/et sentimentalement. (Ce qui revient presque au même...)
Voilà pourquoi on lit certains blogs et pas d'autres, par exemple. Sur cette phrase d'un optimisme rare, (ironie à trois sous...) je vous souhaite de passer une agréable... nuit, journée, etc.

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai