lundi 7 juin 2010

Je dois bien avouer que j'ai eu un trou dans l'écriture de Songe Martial la dernière semaine. Il était abyssal; de quoi perdre un dragon ou je ne sais quelle autre créature fantastique gigantesque.

Impossible de rajouter une ligne; pourtant, j'ai un plan et des choses plus ou moins drôles à écrire. Mais rien ne vient, c'est le vide intersidéral. Genre panne d'essence. Ne reste plus qu'à ramper, décamper, dégazoler, jouer les bons vieux inspirés abattus.

Pas étonnant, j'ai écrit trente pages de Sans Nom d'un coup. A la limite, cela m'évoque une partition de musique entrecoupée par des lignes sans note. Le musicien joue, s'enflamme et paf ! le silence. La corde de l'instrument s'est rompue ou le souffle a vacillé avant de s'éteindre. Destruction musicale en cours; veuillez patienter.

Arrêt Scripturale en cours, veuillez patienter.

Je ne comprends pas, à vrai dire, avant les mots venaient tout seul. Je n'avais même pas besoin de réfléchir; je claquais de la plume et Hop ! ils surgissaient, tout simplement. Ce bon temps est révolu. Dommage. La beauté du jet d'encre et des phrases qui défilent, a succombé à je ne sais qu'elle désastre malsain.

Franchement, pour quelqu'un qui écrit comme un fou depuis des années... C'est assez dérangeant. Je ne sais pas à vrai dire, si mon style a évolué dans le mauvais sens ou a manqué une marche ou deux. Ou alors, l'ambiance est peu être un peu trop sombre depuis trop longtemps. J'aurais presque envie d'ajouter : "maudites ténèbres, allez voir ailleurs si j'y suis."

A la place, je vais définitivement les éclairer.

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai