J'ai découvert ce site là récemment, ici. Je le nommerai M'CB pour moins de visibilité ou pour m'en moquer, qui sait. Pas de doute, il a de la gueule; de la publication participative, des parieurs devenant actionnaires, touchant une part non négligeable des bénéfices en cas d'envol pour les cieux de l'auteur sélectionné. (juste 1/4, ce n'est pas beaucoup ! Mais ce sont eux qui payent à la base, bien entendu... Voilà ce qu'on appelle de l'auto-édition participative.) Bien sûr, M'CB va vous donner une visibilité attrayante.
Bref, la richesse de vos lecteurs conditionnera votre propre réussite. Vous pourrez bien entendu recevoir quelques avis et le cas échéant, répondre avec enthousiasme. Jusqu'à présent, j'ai admiré certains commentaires : ils adorent tous ce que vous faîtes. Serait-ce de l'hypocrisie fainéante ? Du coup de langue dans le sens du poils ? En réalité, on vous dit salut, c'est beau, au revoir ! Ou venez voir mon texte, il est beau, au revoir ! Merveilleux ! Que d'encouragements ! Que d'engouements !
D'une part, j'ai des tendances maso et d'autre part, je me méfie du pays des bisou-ours. Tout ce qui traite d'échanges de bon procédés me hérissent les poils, et me rend méfiant. J'ai déjà reçu des avis, je vous assure qu'ils sont tout, sauf complaisants. Ils vous imprègnent les tripes pendant des décennies et vous causent des rages de dents aigües, parfois.
Si vous voulez de l'avis virulent et bien bourrin, non soporifique, parcourez les forums traitant de votre ou vos genres de prédilections et postez des extraits. En face, des personnes vous dévoileront le chemin pavé de mauvaises attentions qui mènent au paradis.Vous recevrez aussi quelques encouragements et n'entrerez pas dans la machine à sous de M'CB.
En gros, vous pourrez encore vous indigner du traitement infâme que vous subissez...
Oui, sans doute, vous désirez être publié; je parle en connaissance de cause, c'est mon cas. Mais les écrivains ne sont pas des animaux de foire à qui on jette des pièces à travers des barreaux. Même s'ils sont virtuels.
Bien sûr, ceci n'est qu'un avis parmi tant d'autres. Pardonnez moi, mais les recettes miracles; je l'ai déjà dit ailleurs dans ce blog, n'existent pas, sauf en rêve. Et elles risquent de se changer en cauchemar...
Lisez entre les lignes : les lecteurs payent, l'éditeur ne prend aucun risque. S'ils perdent de l'argent, qui est-ce qui va trinquer ? (Un écrivain n'a pas la même visibilité qu'un chanteur...) En plus, ils achètent des parts de votre livre; pas de votre publication... Avez-vous déjà vu un éditeur découper votre oeuvre et le distribuer à qui mieux mieux ?
Et j'ajouterai ceci : deux mille lecteurs minimum. Deux mille lecteurs potentiels qui vont acheter un livre, qu'ils ont au préalable financés. Les bougres vont payer deux fois leur exemplaire.^^
Déjà, cela pose un problème de termes et d'éthique.
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