Un jour, j'ai vu une flèche empennée d'or fendre les cieux à une vitesse frôlant la lumière. Et j'ai fait un voeu, non pas pathétique, puisqu'il s'est réalisé l'année suivante, au même endroit ou approchant (à cent cinquante mètres près, pour être exact !). Ce soir fatidique de mon existence, où j'ai enfin pris conscience de ma pauvre petite vie, et de mes idéaux galvanisés par la lecture; j'ai fini aussi effondré qu'un mur en ruines.
C'était la fin ou le commencement; la sacro sainte cohorte de la réalité, aussi inexpugnable que l'espace intersidéral, m'avait rendu au présent. Ou au passé, pour être exact. Un endroit que je m'efforçais de quitter, obstiné que j'étais à aller de l'avant.
Je trace ma route à travers les frontières boisées du monde. Problème, j'ai comme qui dirait oublié mes baskets, et même perdu une jambe ou deux; si bien qu'en réalité, je ne suis pas allé bien loin. Résultat je reviens sur mes pas en rampant et rassemble les morceaux éparpillés de mon être. Combler ce vide existentiel que j'ai crée avec une facilité confondante. Redonner un sens à ce que je suis. Biser les frontières.
Ouvrir la porte de mes rêves aux tendres regards.
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