mercredi 10 mars 2010

Carnet légendaire (11)

En cette fin de journée, j'ai reçu une réponse négative de la part d'une maison d'édition. Apparemment, mon histoire n'était pas original, et le style mauvais. On parle bien sûr, des Chroniques de Galf Bell, qui deviendra bientôt les Chroniques de Sans Nom ou Sans Nom, tout simplement. (ironiquement, Sans Nom est le nom de la ville où se passe l'action et se réfère à l'Arcane de Tarot, symbolisé par la Faucheuse....) Que le style soit lourd, peut-être, mais que ça manque d'originalité, là, je trouve qu'on pousse le bouchon un peu trop loin; pour une fois que j'étais content de la limpidité de mon synopsis. Mon calme légendaire s'effrite légèrement.
 Dans ma folie créative, je viens de finir le premier chapitre du troisième tome; sans compter qu'il sera coupler avec le quatrième, puis finaliser par le cinquième. (Et que j'en ai encore prévu 2 ou 3 derrière...)
Beaucoup (ceux qui liront ce billet, c'est à dire très peu, en l'occurrence) se diront que mon entreprise est insensée; et bah, faut savoir que je suis tout à fait capable d'aller au bout. Si des éditeurs passent sur cette page, je veux bien les rassurer : une fois lancé, je ne m'arrête pas sans raison, même si je dois attendre une hypothétique réponse positive ou m'arracher les cheveux à force de frustrations.

 Si je raconte une histoire, c'est qu'elle doit être écrite, qu'elle a sa raison d'être, tout d'abord pour moi, et je l'espère un jour, pour d'autres.

Je ne suis pas un petit plaisantin, et non, ce n'est pas une passade. J'en suis à un moment de ma vie où j'ai besoin de passer à une autre étape; il est difficile d'écrire dans ces conditions... Sans Nom reflète ce tournant, j'ai vraiment eu du mal à rédiger les deux premiers tomes de cette histoire; j'ai été contraint de plonger dans les replis obscurs de mon coeur.

Les mots ne coulaient plus d'eux-mêmes. J'ai dû les traquer, parfois pendant des semaines, à l'affût d'un sens qui m'échappait encore. C'est éprouvant de courir après des ombres, de dévoiler le désespoir, l'impuissance et la folie, d'un personnage, Galf Bell, notamment. Ce type là a peur de la vie, et en même temps, il aspire à aimer, donc pour le coup, à vivre. Finalement, voilà le message d'espoir que je souhaite transmettre à travers lui. Cette histoire a été écrite par un névrosé pour des névrosés...

Seul l'amour compte en ce bas monde, pas celui des contes de fée, non, celui de la réalité. Il existe, et il est juste là, sous notre nez.

Je pourrais en rajouter, mais je ne pensais déjà pas en écrire autant ce soir sur ce blog. J'avais prévu autre chose, avancer un scénario de jeu de rôle, par exemple, ou même continuer le troisième tome de Sans Nom.
A bientôt pour de nouvelles révélations sur Sans Nom, et tant d'autres histoires, qui dorment encore à l'ombre de mes rêves, ou sous forme de notes, quelques part, en attente. Je ne peux malheureusement pas toutes les écrire en même temps. C'est dommage, j'aurais peut-être plus de chance d'être publié. 

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai