Minuit. La cloche sonne dans le centre ville. Un garçon courre… Il a compris quelque chose qu’il n’aurait jamais dû savoir…Maintenant, elle le pourchasse, celle, que suivent les ténèbres. Le deuxième coup retentit … Son cœur se serre, la terreur l’enveloppe comme une tornade, elle n’est pas loin…La vieille femme le lui avait bien dit, lorsque sonnerait le douzième coup, le treizième retentirait à sa suite : « Tu devras te défendre, tu n’as pas le choix » . Le garçon pousse un crie d’épouvante, le troisième coup vient de retentir, sombre et glacial… Il vient d’atteindre les bois derrière les douze tombes et pense que la treizième pourrait être la sienne… Paniqué, il heurte un arbre de plein fouet et tombe à terre…
Tout avait commencé un beau jour d’été, le soleil réchauffait la ville de Nova. Nicolas somnolait auprès d’un arbre, un grand chêne majestueux, quand son petit frère accourut vers lui et le secoua. Nicolas étouffa un bâillement puis se leva en regardant son petit frère d’un œil circonspect. Il semblait paniqué.
—Viens vite en ville ! dit-il d’une voix chevrotante. Quelque chose s’est produit…
— Que s’est-il passé ? demanda Nicolas suspicieux, croyant que son petit frère se fichait de lui.
— Tu verras par toi-même ! répliqua son frère, en dévalant la pente qui menait à la ville.
Nicolas, curieux et inquiet à la fois, s’élança à sa suite. Nicolas tourna la tète et aperçut une foule près de sa maison… Que s’était-il produit ? Il accéléra l’allure et l’atteint, en même temps que son petit frère. Nicolas se fraya un passage à travers la foule et arriva enfin en première ligne, où il ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. A la place de sa maison, dont il ne restait que des pans de mur, douze pierres tombales rougeoyaient au soleil. Ses parents surgirent alors de la foule silencieuse et apeurée… On entendait plus que le bruissement de l’air sur les gravats du reste de la villa qui semblait avoir été pulvérisée.
Sa mère fondit en larmes, en jetant un coup d’œil à Nicolas. Son mari la prit dans ses bras et se détourna à son tour. La voix d’une vieille femme retentit soudain, venant du centre de la foule.
— Elle est revenue pour la treizième et dernière fois pour prendre celui qui ne doit être…
Un frisson parcourut toute la foule. La cloche du village sonna pour indiquer midi… Un treizième coup vint alors, plongeant la foule dans une terreur inexplicable… Aussitôt, des cris de paniques non dissimulés, s’ensuivirent et les gens se dispersèrent en désordre, tous, sauf la vieille femme dont les yeux tintés de rouge, étincelaient de fureur.
— Elle ne restera que douze heures et lorsque retentira le treizième coup de minuit, elle surgira accompagnés des ombres de la nuit, et alors que deviendrez de vous, pauvres humains ? Seul celui qui ne doit être pourra vous sauver tous…
La vieille femme semblait atteinte de folie, pensa Nicolas les sourcils froncés. Ces yeux étaient exorbités et son visage, plus menaçant que jamais.
Son petit frère était accroché à la jupe de sa mère en sanglots…Ses parents le regardaient, épouvantés… Nicolas n’y comprenait plus rien… Il avait vécu ici toute sa vie… Que se passait-il ? Il vit alors ses voisins, de grosses valises à bout de bras qu’ils déposèrent rapidement dans leur vieille voiture…
L’homme, Monsieur Donos, se tourna vers eux la mine plus sombre que jamais. Lui, d’habitude, jovial, avec un regard rieur et enivrant, semblait anéanti. Sa voix, quand il parla, était méconnaissable :
— Partez vite, on ne peut plus rien faire… J’espérais que jamais une telle chose ne se reproduirait, mais c’est la fin… Le mal se répandra bientôt, partout dans cette ville… Et alors elle viendra….
La porte de sa voiture claqua, il démarra en trombe, recula, les pneus crissant sur le gravier de son allée. La voiture disparut au loin… Nicolas ne savait plus que penser… Il détourna les yeux pour demander à ses parents ce qu’ils allaient faire… Ils s’étaient volatilisés, la voix de la vieille femme retentit de nouveau derrière lui…
— Celui qui ne doit être a été découvert… La fin de toute chose n’est pas encore arrivée…Ma mission est accomplie… Je reviens !
Une sueur froide coulait maintenant dans le dos de Nicolas. Où étaient passés ses parents ? Où ? Il les chercha partout, ignorant la vieille femme qui ne cessait de répéter : « Elle arrive…Elle arrive… » Nicolas contourna les restes de la maison, en évitant de regarder les tombes, puis entreprit de chercher ses parents dans le bois…
Au bout d’une heure, il s’effondra, au milieu de la ville maintenant déserte. Des larmes de désespoir, coulaient, maintenant sur ses joues. Tout le monde est parti, pensa-t-il avec amertume, je suis tout seul. Un cri inhumain retentit soudain derrière lui, il venait d’une boutique qui vendait des téléviseurs. Nicolas devint blême comme le reflet de la lune sur des eaux impétueuses, se redressa et regarda autour de lui pour voir qui avait crié. Personne. Pourtant il avait ressentit un frisson. Un gong retentit soudain si fort qu’il sursauta. Il jeta un coup d’œil à l’horloge qui indiquait trois heures. Un intense soulagement s’empara de lui…
Le curé devait sûrement être encore là ! Le soleil s’obscurcit… Des ombres surgirent des ruelles aux alentours… Elles poussèrent, soudain, un gémissement à faire reculer le plus farouche guerrier, si bien que les oreilles de Nicolas bourdonnèrent. Celui-ci fut pris d’un tremblement qui le força à reculer de quelques pas ; puis il s’enfuit en direction de l’église, pour échapper aux ombres. La lourde porte de chêne apparut à sa vue, il accéléra l’allure, et la percuta, croyant qu’elle était fermée, il passa à travers et heurta un des bancs en bois, passant par-dessus, renversant tous ceux de devant. Le bruit résonna dans toute l’église. Le bras gauche endolori, il s’extirpa du banc qui avait basculé sur lui. Il se frotta un moment puis il s’avança vers l’autel de marbre blanc où scintillaient des bougies. Une gigantesque croix en bois se trouvait derrière. Il s’approcha encore et vit une cruche d’eau bénite posée à coté. Il se détourna et partit à la recherche du curé. Il se dirigea sur une porte à droite qu’il ouvrit à la volée. Quelqu’un le percuta soudain, il vit un couteau qu’il évita en le faisant passer par-dessus lui. Il roula sur le coté, esquivant une nouvelle attaque tout en se relevant. Il remarqua alors une fille aux longs cheveux d’un noir de jais et aux yeux couleur de braises.
— Tu es le dernier, n’est-ce pas ? demanda t-elle, son visage empreint de méchanceté.
— Et alors, ça te pose un problème ? répliqua Nicolas, téméraire.
Elle souriait à présent, dévoilant des dents trop éclatantes pour être vrai.
— Tu n’es pas très poli…
— Par ce que tu crois qu’attaquer une personne avec un couteau, c’est poli, toi ? vociféra Nicolas.
Elle jouait avec le poignard serti d’or qu’elle faisait virevolter entre ses doigts. Nicolas remarqua soudain du sang jaillissant de la porte derrière elle, son visage dut se décomposer car elle ajouta :
— Je croyais que c’était lui !
Elle se retourna et observa le sang qui s’arrêta juste devant elle, comme si elle y lisait quelque chose. Elle éclata de rire…
— C’était le prêtre, dit-elle le regard emprunt d’une joie malsaine. Un vieil homme qui ne servait pas à grand chose en définitive… Finalement, sa force me protègera et ce n’est pas si mal…
Le sang de Nicolas se glaça dans ses veines car il savait ce qu’elle allait dire.
—… Le moment est venu de te montrer ma puissance ! Ayonova !
Un rayon de lumière noire jaillit de sa main droite et percuta
Nicolas qui décolla soudain du sol et heurta la croix de plein fouet, glissant au bas. En même temps une partie du sang qui s’écoulait, disparut.
— Je n’ai pas perdu la main, dit-elle en marchant vers lui, tes ancêtres m’ont trop souvent empêché de nuire…Tu paieras pour eux… Et grâce à ton sang, je détruirais le monde… Il n y aura pas de treizième tombe… Jamais plus !
Nicolas venait soudain d’avoir une idée, il se releva et attrapa la cruche pleine d’eau bénite qu’il lui lança à la figure. Elle l’évita.
— Tu croyais m’avoir aussi facilement ? Tu es… Oh ! Non !
La cruche s’écrasa sur le sang qui la suivait, l’inondant d’eau bénite. De la fumée en jaillit et le sang se volatilisa, en même temps que sa force, c’était ce qu’attendait Nicolas. Au même moment, il s’élança en avant, la faucha d’un coup de pied qui la précipita à terre et lui arracha son couteau des mains, avant d’essayer de le planter dans son cœur, telle était sa destinée, vaincre le mal. Elle se volatilisa et le couteau se planta dans la pierre. Sa voix retentit dans toute l’église.
— On a encore quelques heures, devant nous, celui qui ne doit être…
Nicolas, une bosse derrière la tête, retira le couteau du sol, soudain des ombres l’entourèrent, il ne pouvait fuir… Une douleur fulgurante l’envahit… Il s’écroula sur les dalles en serrant dans sa main le poignard étincelant…
Quand Nicolas s’éveilla, il mit longtemps à comprendre où il se trouvait. Il se releva, glissa le poignard dans sa poche et sortit au dehors, il faisait nuit ! Il jeta un coup d’œil à sa montre qui indiquait minuit moins dix. Sans réfléchir, il se dirigea vers son ancienne maison où les tombes rougeoyaient toujours autant. Minuit moins sept. La fille se tourna vers lui, un regard machiavélique sur les lèvres.
— Il est trop tard dans quelques minutes, je serai toute puissante !
— Pas sans mon sang ! s’écria Nicolas en courant vers le bois où il comptait bien se cacher.
— Mais je compte bien l’avoir !
Elle s’élança à sa poursuite…
…Il se relève, la fille sur les talons…Mais, elle l’a rattrapé…Elle l’observe… Nicolas tombe soudain à genoux…Une voix retentit dans sa tête :
« Ils t’ont abandonné, tu es seul alors pourquoi continuer à vivre ? »
Nicolas sort le poignard de sa poche ; le brandit au-dessus de sa tête…Le douzième coup…Il ferme les yeux… Une nouvelle voix, posée et claire, vient le troubler… « Tu dois te battre… Tu dois te battre… Espoir… Croire… vouloir… Pouvoir ! »
« Ayonova ! crie Nicolas. »
Le poignard s’abat…Une lumière éblouissante illumine les tombes qui se volatilisent… Une personne s’écroule tandis que l’autre se relève…Le treizième coup…Nicolas est saint et sauf, il s’est battu et a triomphé…Il laisse tomber le poignard tandis que les étoiles apparaissent peu à peu dans le ciel qui s’éclaircit. Nicolas s’élance dans la nuit telle une comète ancestrale…
Mais, qui étais-tu, Nicolas ?
commentaire de moi:
* la fin est bancal; je suppose que la réponse était "un ange" et que l'un des termes abordés était le suicide. Mais il fallait le deviner.
Tout avait commencé un beau jour d’été, le soleil réchauffait la ville de Nova. Nicolas somnolait auprès d’un arbre, un grand chêne majestueux, quand son petit frère accourut vers lui et le secoua. Nicolas étouffa un bâillement puis se leva en regardant son petit frère d’un œil circonspect. Il semblait paniqué.
—Viens vite en ville ! dit-il d’une voix chevrotante. Quelque chose s’est produit…
— Que s’est-il passé ? demanda Nicolas suspicieux, croyant que son petit frère se fichait de lui.
— Tu verras par toi-même ! répliqua son frère, en dévalant la pente qui menait à la ville.
Nicolas, curieux et inquiet à la fois, s’élança à sa suite. Nicolas tourna la tète et aperçut une foule près de sa maison… Que s’était-il produit ? Il accéléra l’allure et l’atteint, en même temps que son petit frère. Nicolas se fraya un passage à travers la foule et arriva enfin en première ligne, où il ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. A la place de sa maison, dont il ne restait que des pans de mur, douze pierres tombales rougeoyaient au soleil. Ses parents surgirent alors de la foule silencieuse et apeurée… On entendait plus que le bruissement de l’air sur les gravats du reste de la villa qui semblait avoir été pulvérisée.
Sa mère fondit en larmes, en jetant un coup d’œil à Nicolas. Son mari la prit dans ses bras et se détourna à son tour. La voix d’une vieille femme retentit soudain, venant du centre de la foule.
— Elle est revenue pour la treizième et dernière fois pour prendre celui qui ne doit être…
Un frisson parcourut toute la foule. La cloche du village sonna pour indiquer midi… Un treizième coup vint alors, plongeant la foule dans une terreur inexplicable… Aussitôt, des cris de paniques non dissimulés, s’ensuivirent et les gens se dispersèrent en désordre, tous, sauf la vieille femme dont les yeux tintés de rouge, étincelaient de fureur.
— Elle ne restera que douze heures et lorsque retentira le treizième coup de minuit, elle surgira accompagnés des ombres de la nuit, et alors que deviendrez de vous, pauvres humains ? Seul celui qui ne doit être pourra vous sauver tous…
La vieille femme semblait atteinte de folie, pensa Nicolas les sourcils froncés. Ces yeux étaient exorbités et son visage, plus menaçant que jamais.
Son petit frère était accroché à la jupe de sa mère en sanglots…Ses parents le regardaient, épouvantés… Nicolas n’y comprenait plus rien… Il avait vécu ici toute sa vie… Que se passait-il ? Il vit alors ses voisins, de grosses valises à bout de bras qu’ils déposèrent rapidement dans leur vieille voiture…
L’homme, Monsieur Donos, se tourna vers eux la mine plus sombre que jamais. Lui, d’habitude, jovial, avec un regard rieur et enivrant, semblait anéanti. Sa voix, quand il parla, était méconnaissable :
— Partez vite, on ne peut plus rien faire… J’espérais que jamais une telle chose ne se reproduirait, mais c’est la fin… Le mal se répandra bientôt, partout dans cette ville… Et alors elle viendra….
La porte de sa voiture claqua, il démarra en trombe, recula, les pneus crissant sur le gravier de son allée. La voiture disparut au loin… Nicolas ne savait plus que penser… Il détourna les yeux pour demander à ses parents ce qu’ils allaient faire… Ils s’étaient volatilisés, la voix de la vieille femme retentit de nouveau derrière lui…
— Celui qui ne doit être a été découvert… La fin de toute chose n’est pas encore arrivée…Ma mission est accomplie… Je reviens !
Une sueur froide coulait maintenant dans le dos de Nicolas. Où étaient passés ses parents ? Où ? Il les chercha partout, ignorant la vieille femme qui ne cessait de répéter : « Elle arrive…Elle arrive… » Nicolas contourna les restes de la maison, en évitant de regarder les tombes, puis entreprit de chercher ses parents dans le bois…
Au bout d’une heure, il s’effondra, au milieu de la ville maintenant déserte. Des larmes de désespoir, coulaient, maintenant sur ses joues. Tout le monde est parti, pensa-t-il avec amertume, je suis tout seul. Un cri inhumain retentit soudain derrière lui, il venait d’une boutique qui vendait des téléviseurs. Nicolas devint blême comme le reflet de la lune sur des eaux impétueuses, se redressa et regarda autour de lui pour voir qui avait crié. Personne. Pourtant il avait ressentit un frisson. Un gong retentit soudain si fort qu’il sursauta. Il jeta un coup d’œil à l’horloge qui indiquait trois heures. Un intense soulagement s’empara de lui…
Le curé devait sûrement être encore là ! Le soleil s’obscurcit… Des ombres surgirent des ruelles aux alentours… Elles poussèrent, soudain, un gémissement à faire reculer le plus farouche guerrier, si bien que les oreilles de Nicolas bourdonnèrent. Celui-ci fut pris d’un tremblement qui le força à reculer de quelques pas ; puis il s’enfuit en direction de l’église, pour échapper aux ombres. La lourde porte de chêne apparut à sa vue, il accéléra l’allure, et la percuta, croyant qu’elle était fermée, il passa à travers et heurta un des bancs en bois, passant par-dessus, renversant tous ceux de devant. Le bruit résonna dans toute l’église. Le bras gauche endolori, il s’extirpa du banc qui avait basculé sur lui. Il se frotta un moment puis il s’avança vers l’autel de marbre blanc où scintillaient des bougies. Une gigantesque croix en bois se trouvait derrière. Il s’approcha encore et vit une cruche d’eau bénite posée à coté. Il se détourna et partit à la recherche du curé. Il se dirigea sur une porte à droite qu’il ouvrit à la volée. Quelqu’un le percuta soudain, il vit un couteau qu’il évita en le faisant passer par-dessus lui. Il roula sur le coté, esquivant une nouvelle attaque tout en se relevant. Il remarqua alors une fille aux longs cheveux d’un noir de jais et aux yeux couleur de braises.
— Tu es le dernier, n’est-ce pas ? demanda t-elle, son visage empreint de méchanceté.
— Et alors, ça te pose un problème ? répliqua Nicolas, téméraire.
Elle souriait à présent, dévoilant des dents trop éclatantes pour être vrai.
— Tu n’es pas très poli…
— Par ce que tu crois qu’attaquer une personne avec un couteau, c’est poli, toi ? vociféra Nicolas.
Elle jouait avec le poignard serti d’or qu’elle faisait virevolter entre ses doigts. Nicolas remarqua soudain du sang jaillissant de la porte derrière elle, son visage dut se décomposer car elle ajouta :
— Je croyais que c’était lui !
Elle se retourna et observa le sang qui s’arrêta juste devant elle, comme si elle y lisait quelque chose. Elle éclata de rire…
— C’était le prêtre, dit-elle le regard emprunt d’une joie malsaine. Un vieil homme qui ne servait pas à grand chose en définitive… Finalement, sa force me protègera et ce n’est pas si mal…
Le sang de Nicolas se glaça dans ses veines car il savait ce qu’elle allait dire.
—… Le moment est venu de te montrer ma puissance ! Ayonova !
Un rayon de lumière noire jaillit de sa main droite et percuta
Nicolas qui décolla soudain du sol et heurta la croix de plein fouet, glissant au bas. En même temps une partie du sang qui s’écoulait, disparut.
— Je n’ai pas perdu la main, dit-elle en marchant vers lui, tes ancêtres m’ont trop souvent empêché de nuire…Tu paieras pour eux… Et grâce à ton sang, je détruirais le monde… Il n y aura pas de treizième tombe… Jamais plus !
Nicolas venait soudain d’avoir une idée, il se releva et attrapa la cruche pleine d’eau bénite qu’il lui lança à la figure. Elle l’évita.
— Tu croyais m’avoir aussi facilement ? Tu es… Oh ! Non !
La cruche s’écrasa sur le sang qui la suivait, l’inondant d’eau bénite. De la fumée en jaillit et le sang se volatilisa, en même temps que sa force, c’était ce qu’attendait Nicolas. Au même moment, il s’élança en avant, la faucha d’un coup de pied qui la précipita à terre et lui arracha son couteau des mains, avant d’essayer de le planter dans son cœur, telle était sa destinée, vaincre le mal. Elle se volatilisa et le couteau se planta dans la pierre. Sa voix retentit dans toute l’église.
— On a encore quelques heures, devant nous, celui qui ne doit être…
Nicolas, une bosse derrière la tête, retira le couteau du sol, soudain des ombres l’entourèrent, il ne pouvait fuir… Une douleur fulgurante l’envahit… Il s’écroula sur les dalles en serrant dans sa main le poignard étincelant…
Quand Nicolas s’éveilla, il mit longtemps à comprendre où il se trouvait. Il se releva, glissa le poignard dans sa poche et sortit au dehors, il faisait nuit ! Il jeta un coup d’œil à sa montre qui indiquait minuit moins dix. Sans réfléchir, il se dirigea vers son ancienne maison où les tombes rougeoyaient toujours autant. Minuit moins sept. La fille se tourna vers lui, un regard machiavélique sur les lèvres.
— Il est trop tard dans quelques minutes, je serai toute puissante !
— Pas sans mon sang ! s’écria Nicolas en courant vers le bois où il comptait bien se cacher.
— Mais je compte bien l’avoir !
Elle s’élança à sa poursuite…
…Il se relève, la fille sur les talons…Mais, elle l’a rattrapé…Elle l’observe… Nicolas tombe soudain à genoux…Une voix retentit dans sa tête :
« Ils t’ont abandonné, tu es seul alors pourquoi continuer à vivre ? »
Nicolas sort le poignard de sa poche ; le brandit au-dessus de sa tête…Le douzième coup…Il ferme les yeux… Une nouvelle voix, posée et claire, vient le troubler… « Tu dois te battre… Tu dois te battre… Espoir… Croire… vouloir… Pouvoir ! »
« Ayonova ! crie Nicolas. »
Le poignard s’abat…Une lumière éblouissante illumine les tombes qui se volatilisent… Une personne s’écroule tandis que l’autre se relève…Le treizième coup…Nicolas est saint et sauf, il s’est battu et a triomphé…Il laisse tomber le poignard tandis que les étoiles apparaissent peu à peu dans le ciel qui s’éclaircit. Nicolas s’élance dans la nuit telle une comète ancestrale…
Mais, qui étais-tu, Nicolas ?
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* la fin est bancal; je suppose que la réponse était "un ange" et que l'un des termes abordés était le suicide. Mais il fallait le deviner.
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