jeudi 18 mars 2010

Nature d'Amour



Le Monde et ses Colombes,
La vague sèche des longues blondes ;
Cette étendue de douceur et de mort,
Ces déserts fertiles où la vie dort.

Qu’elle est jolie, la Dormeuse,
Vallonnée dans sa pudeur,
Avec ses tendres ailes d’or ;
Son manteau vert, la cacheuse

De Trésor. Elle est Fidèle,
Traîtresse et mortelle,
Cette pluie diluvienne. Si pure
La vierge dans son voile Immature.

Mais l’Ombre terre a tout recouvert,
De son voile d’Envers,
Réduisant au silence sa tendresse,
Faisant fané cette pauvresse…

Mais Elle; vit dans mon Cœur,
A la lueur de cette belle torpeur,
Une pluie d’étoiles a envahi mon Nid douillet,
Venant à bout de cette obscurité qui me ravageait…

Entre ses feuilles aux milles délices,
Dans ses yeux d’Aube émeraude,
Je me suis perdu dans ses isthmes
A elle; auquel mon amour n’a pu chanté son Ode.

Extrait de mon premier recueil de poème, Sur le Seuil de la Porte écrit aux environs de mes seize ans. Je n'ai jamais cherché à le faire publier. Nature d'Amour est dans la première partie du recueil, "Aubes des Amours Envolés" . Mes Songes Obscurs est situé dans la deuxième partie, "Crépuscule des Batailles Éternelles… ".

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai