vendredi 3 septembre 2010

Une nouvelle nuance d'intérêt peureuse

On a travaillé sur le dossier de presse. Je n'ai pas eu de nouvelles depuis l'envoi des photos (elles n'étaient pas si mauvaises !); en fait depuis l'envoi du résumé.  Donc j'ai colmaté la brèche de silence par le biais d'un mail. A mon avis, ils sont débordés... De toute manière, j'ai quelques mois avant l'envoi du bon à tirer. J'aimerai bien que le travail débute pour de bon.

Je nage dans une ignorance malheureuse plutôt verdâtre. S'inquiéter est une de mes spécialités; je l'ai élevé au rang d'art. Néanmoins, ce sentiment, je suis incapable de le retranscrire dans mes romans sans l'accentuer dans ma vie. Je vous parle d'expérience; lorsque j'ai écrit Sans Nom (ou les Chroniques de Galf Bell, cf autres billets), je l'ai imprégné d'angoisse, juste un minimum, et au lieu d'évacuer la mienne, l'effet inverse s'est produit, causant son élargissement momentanée.

Voilà pourquoi j'évite les moments de pure terreur dans mes livres. Je déteste ça; chez certains, une bonne crise d'épouvante est libératrice; ils adorent ça. Ces personnes là ont la chance de réfracter la peur; mais lorsque vous l'absorbez, ça gonfle, là, quelque part dans l'inconscient et ça se referme sur vous telles les ailes d'un ange déchu. S'en débarrasser revient à affronter un Gundam ou un démon à mains nues.

La fin de ce ténébreux billet survient à point; il fait jour.

Bonne journée ! Je vous tiendrai au courant de la suite de mon aventure ombragée...

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai