mardi 9 novembre 2010

Au sujet de tourner la page

Pourquoi ai-je posté "Tourner la Page" ? Je l'ai écrit courant septembre et je suis retombé dessus en épluchant mes feuilles bourrées de notes. Il était là, non loin d'un texte traitant d'amour et de mort (comme c'est original !), que je n'oserais même pas mettre sur ce blog.  Si je vous en parle, c'est que tous les deux avaient un point en commun ; un final assez mortel. 

"Tourner la Page" dévoile un certain désespoir, et en même temps une détermination singulière, une volonté de se projeter dans le futur et d'écrire jusqu'à la mort. Celui qui donne la vie à une histoire, c'est le lecteur, pas l'écrivain. Dans le cas contraire, elle s'effrite sur un bureau, d'où l'amertume exaltée par le texte. Voilà ce qui est réellement triste ; des pages d'écriture qui se délitent au fond des placards, sans jamais avoir été lues ,et des histoires inachevées. 

J'ai lu quelque part qu'un écrivain terminait ses livres. Alors bref, n'abandonnez pas la rédaction d'un récit qui vous tient à coeur, quelques soient vos doutes à son sujet. C'est ce qui différencie une passion, d'une vocation. Là où la première passe, la seconde persiste.

Voilà, bonne fin de soirée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un avis, une réaction ;hésitez pas...

"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai