dimanche 19 août 2012

C'est la question incontournable, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes à nos lecteurs ?

Voilà les questions que j'ai reçu de la part des éditions Numériklivres, et auxquelles j'ai répondu ; en toute sincérité, avec une plume au coeur. 
 
C'est la question incontournable, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes à nos lecteurs ?
 
L’art de la présentation est toujours délicat et difficile. Voire traumatisant. Je me souviens de ces fameuses présentations en anglais, à l’oral, où droit comme un piquet, je forçais mes tristes cordes vocales, à entonner quelques mots. Et que ce soit une langue étrangère n’en était pas la cause principale : les mots ont cette fâcheuse et sadique tendance de ne pas venir à mes lèvres, lorsque j’en ai le plus besoin. On discourt toujours sur le principe de la page blanche, mais personne ne parle-t-il donc jamais de la voix blanche ? Celle qui reste muette, alors qu’on la voudrait forte ? Ma timidité ne m’aidait certes pas dans ce processus ; j’avais peur qu’on m’écoute ; aujourd’hui, j’ai peur qu’on ne m’entende pas. D’un côté comme d’un autre, la discussion semble plombée de balles.  Alors, pour retenir les mots, rien ne vaut l’écriture. Il faut croire que je suis un garçon assez malin, même si en l’occurrence, j’ai oublié que des histoires imaginaires ne faisaient pas des présentations sérieuses. 
 Comme vous le constaterez, je suis un jeune homme d’à peine 23 ans. Très tôt, vers huit-neuf ans, j’ai su qu’écrire des histoires serait mon souffle vital. Et je ne me suis pas trompé ; en une dizaine d’années, j’ai rédigé une dizaine de romans, une centaine de poèmes, de nombreuses nouvelles et même récemment, des scénarios. Après un bac littéraire, je me suis orienté sur un parcours de lettres modernes et d’arts du spectacle (cinéma) à la fac, plus pour gagner du temps, que par véritable envie, j’en ai bien peur. J’y ai acquis quelques techniques scénaristiques, tout en m’inspirant grâce aux films. En effet, je me suis servi de toutes ces années d’étude pour accroître mes capacités créatives et étendre mon rayon d’approches narratives. J’ai toujours su où j’allais et ce que je voulais, notamment en écriture. Malheureusement, il a fallu que j’arrête les études, pour recevoir mon premier contrat d’édition, à un moment, où j’étais telle une loque, saisi entre deux vents ténébreux.
Après un échec en 3ème année,  j’ai opéré un virage : dans la vie, comme dans l’écriture, il faut savoir se réinventer. Et je m’y efforce chaque fois que je prends la plume, quitte à être drastique ou dur envers moi-même. Je sors tout juste d’une période plutôt sombre, durant laquelle j’ai dû me battre pour avancer un brin, et Lunambre en est le reflet littéraire.
Pour toute question plus personnelle, je me ferais un plaisir de vous répondre en privée. Je suis quelqu’un d’ouvert, quoiqu’un peu rêveur, mais je saurais vous prêter une oreille attentive.
 
interview réalisée le 8 Juin 2012.

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai