jeudi 20 septembre 2012

Sans Nom T3 ou T4 Aurore et Crépuscule (Extrait)

 Voici un extrait du Tome 3 ou Tome 4 de sans nom (j'ignore si je coupe les 2 premier en trois parties) :

Dist Sel patientait dans la petite cellule, face au criminel qu’il tenait en joug de son regard perçant. Ses prunelles opalines scintillaient tels ceux d’un prédateur à l’affût.
   Il reprit sa marche. Ses bottes noires glissèrent sur le sol lisse sans un bruit. Une fois arrivée à portée d’oreilles de l’interpellé, il se baissa doucement et chuchota :
   — Es-tu prêt à parler ?
L’autre serra les dents, mais ne laissa pas échapper un seul son, pas même le souffle d’une respiration. Dist s’éloigna dans son dos, puis reprit sa place de l’autre côté de la table métallique.
   La pièce était éclairée par un néon en forme de lame, immaculé. Dist appréciait ce genre de lumière, tout à son avantage. Ses cheveux argentés coupés courts ruisselaient d’éclats lorsqu’ils la captaient de profil. C’était la seule distraction qu’il s’autorisait lors de ses séances d’interrogatoire.
   L’homme avait une forte volonté et dissimulait bien ses sentiments, même si Dist percevait parfois un lambeau de peur enténébrer ses yeux. Malgré tout, il n’allait pas tarder à succomber. Bien qu’imperceptible de ce côté-ci de la table, Dist s’était aperçu qu’un léger frémissement parcourait son échine dorsale lorsqu’il passait furtivement derrière sa chaise. Ce tremblement de nervosité s’était accentué durant l’heure précédente. Avec un peu de chance, il parlerait calmement avant de devenir fou. Dans le cas contraire, il perdrait le contrôle et livrerait à Dist toutes les informations ce qu’il avait envie de connaître.
   A commencer par qui il avait été engagé. Ensuite, pourquoi. Dist était patient.
Il reprit ses déambulations silencieuses dans la pièce déjà trop étroite pour une seule personne. L’autre frissonnait toujours lorsqu’il le contournait avec une désinvolture consommée. Il allait bientôt perdre le contrôle, très bientôt. D’un rapide coup d’œil, Dist porta son attention sur les aiguilles de la grande horloge située au dessus de la porte fermée de la cellule. Il prit le pari qu’il ne tiendrait même pas cinq minutes.
   — Ils me tueront si je parle.
En définitive, il lui en avait déjà donné quatre de trop. Dist tira sa propre chaise en veillant à la faire grincer, gémir, lancer un bruit mat, et s’assit, sans rien dire.
   — Ils vont me tuer ! reprit son interlocuteur, les mains posées bien à plat sur la table.
Dist prit son verre d’eau en plastique et le porta à ses lèvres. Il avala une gorgée puis le reposa, toujours aussi imperturbable.
   — Vous ne comprenez pas ce que je dis, ou quoi ! s’exclama l’autre, paniqué.
A nouveau, Dist s’envoya une rasade d’eau, les yeux fixés au dessus de l’épaule gauche de son interlocuteur. L’autre pencha la tête, effrayé. 

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L'histoire se déroule sur un monde nommé "Sans Nom", très proche du notre technologiquement. Cet univers est différent de celui du monde de Lunambre. Ce texte a été écrit avant. La magie n'existe pas sur ce monde, en revanche, quelques humains peuvent développer des capacités psychiques.

Cet extrait est encore au stade de Ier jet. L'écriture du suivant a été lancé et se nomme pour le moment Feu Métal.



A suivre, un jour ; seul le premier tome de la Danse du Lys et la Ière partie du monde de lunambre ont été publiés pour le moment. Je vous invite à vous les procurer. : )

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai