En attendant la mise en ligne gratuite à la fin de la semaine de "Damnation 8 le retour du Corbeau" sur Feedbooks, en voici un extrait :
Deux jours plus tard, les armées se massaient au pied de la
colline qui abritait Anîm depuis la nuit des temps. Des tentes avaient été disséminées
sur la plaine, formant une série de taches rouges sur une toile d’herbes
brûlées. Les guerriers aux armures rouillées attendaient l’arrivée de leur
souverain. Milmort ne devrait pas tarder. Il y avait là toute une assemblée de
mercenaires, de soudards et quelques gardes royaux. Perdal n’avait jamais
possédé une force armée aussi importante de toute son histoire ; étant en
paix avec la Confédération. Les Barons du Nord perdaient trop de temps à se
combattre les uns les autres pour représenter une menace. A l’Est, les Monts
Hélibel étaient une étendue sauvage à la faune impressionnante et à l’Ouest, on
trouvait l’océan Garanéen, connu de l’autre côté du continent Exodus, sous le
nom de l’océan des Reflets. Au même endroit, les landes Vagabondes, une étendue désolée, étaient
entrecoupées de falaises d’une hauteur prodigieuse et de récifs
infranchissables.
Dans ces conditions, Oriana n’attendait
pas d’aides de la part de ses compatriotes de la Confédération Roc. Elle avait
déniché la princesse selon les directives de l’Oracle des Déesses, l’ayant
reconnu au premier regard. Maintenant, il lui restait à découvrir l’élu
mentionné dans la prophétie de l’Oracle. Hélas, elles étaient toutes les deux
cloitrées dans deux salles adjacentes d’apparence austère.
Au dehors, à travers une vitre sale, elle voyait les soldats
s’agiter à travers leurs campements, à la manière d’une bande de spectres
rayonnants dans la grisaille surnaturelle de ce début de journée. Léna se
trouvait dans la pièce à côté, si proche et à la fois si éloignée. La Prémiscine l’entendait
sangloter. Elle allait être livrée à Milmort. Oriana se doutait de ceci, elle
l’avait vu. Sa vision avait été rapide et vague, mais pas vaine. Elle savait à
présent que l’élu qu’elle cherchait, était ici-même, quelque part. Et quelque
chose lui avait paru très familier dans sa vision, un peu comme si elle
connaissait ce jeune homme qu’elle n’avait entraperçu qu’un instant dans un
flash aveuglant.
Dans son dos, la
porte s’ouvrit brusquement. Oriana, d’un bond précipité, se mit hors de portée
d’un sort, au cas où. Le mage hirsute et mesquin se nommait Baler. Il siégeait
au conseil. Ses grands yeux sombres et maléfiques l’effleurèrent à peine ;
il vérifiait que rien n’avait été dérobé ou brisé dans la chambre. Des cheveux
gris s’effilochaient sur le crâne du vieillard à l’intelligence sans faille. Il
l’avait interrogé de nombreuses fois et avait même tenté de lui forcer à
révéler ses secrets. Oriana avait résisté à sa magie avec une telle force qu’il
n’avait pas retenté l’entreprise. Aujourd’hui, son sourire aurait fait fuir une
nuée de corbeau.
— Venez, jeune
damoiselle, il semblerait que quelqu’un soit très intéressé par vous,
ordonna-t-il avant de lui jeter un sort d’immobilisation.
Oriana ne le sentit même pas venir. Bientôt la volonté du vieillard
s’imposa à la sienne et la poussa à lui emboîter gentiment le pas. En colère,
la Prémiscine s’aperçut que toute résistance était vaine. Baler la fit
traverser un dédale de galeries, d’escaliers et de couloirs pleins d’ombres
mouvantes, la menant toujours plus haut. Oriana était inquiète. Qui était cette
personne ? Alors qu’ils passaient devant une gargouille grimaçante, Baler dit
sur un ton méprisant :
— Il semblerait que
vous allez nous aider à gagner cette guerre…
Oriana frissonna mais ne
réussit pas à faire fonctionner ses cordes vocales. En fait, Baler l’en
empêchait grâce à son maléfice. Il semblait y prendre un malin plaisir. Enfin,
ils atteignirent une porte richement décorée. Oriana fut introduite à
l’intérieur. Le Soleil entrait à flot par une grande fenêtre et illuminait un
large canapé de velours, débordant de coussins écarlates. Sur ce dernier, un
individu était assis, un verre rempli d’un liquide ambré entre les mains... ..................................................
Le dernier fragment, le numéro 9, se nommera L'apparition du Vautour et apparaîtra lorsque je l'aurais réécrit, corrigé et revu. Ce bougre de roman avait été tapé à toute vitesse en 2006... Attendez-vous à de l'action et de la magie pour ce "petit" final. : )
Bon partage.
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