mercredi 20 février 2013

Le cycle de perdal damnation 8 le retour du corbeau (extrait)



   En attendant la mise en ligne gratuite à la fin de la semaine de "Damnation 8 le retour du Corbeau" sur Feedbooks, en voici un extrait :


   Deux jours plus tard, les armées se massaient au pied de la colline qui abritait Anîm depuis la nuit des temps. Des tentes avaient été disséminées sur la plaine, formant une série de taches rouges sur une toile d’herbes brûlées. Les guerriers aux armures rouillées attendaient l’arrivée de leur souverain. Milmort ne devrait pas tarder. Il y avait là toute une assemblée de mercenaires, de soudards et quelques gardes royaux. Perdal n’avait jamais possédé une force armée aussi importante de toute son histoire ; étant en paix avec la Confédération. Les Barons du Nord perdaient trop de temps à se combattre les uns les autres pour représenter une menace. A l’Est, les Monts Hélibel étaient une étendue sauvage à la faune impressionnante et à l’Ouest, on trouvait l’océan Garanéen, connu de l’autre côté du continent Exodus, sous le nom de l’océan des Reflets. Au même endroit, les landes Vagabondes, une étendue désolée, étaient entrecoupées de falaises d’une hauteur prodigieuse et de récifs infranchissables.   

   Dans ces conditions, Oriana n’attendait pas d’aides de la part de ses compatriotes de la Confédération Roc. Elle avait déniché la princesse selon les directives de l’Oracle des Déesses, l’ayant reconnu au premier regard. Maintenant, il lui restait à découvrir l’élu mentionné dans la prophétie de l’Oracle. Hélas, elles étaient toutes les deux cloitrées dans deux salles adjacentes d’apparence austère.

Au dehors, à travers une vitre sale, elle voyait les soldats s’agiter à travers leurs campements, à la manière d’une bande de spectres rayonnants dans la grisaille surnaturelle de ce début de journée. Léna se trouvait dans la pièce à côté, si proche et à la fois si éloignée. La Prémiscine l’entendait sangloter. Elle allait être livrée à Milmort. Oriana se doutait de ceci, elle l’avait vu. Sa vision avait été rapide et vague, mais pas vaine. Elle savait à présent que l’élu qu’elle cherchait, était ici-même, quelque part. Et quelque chose lui avait paru très familier dans sa vision, un peu comme si elle connaissait ce jeune homme qu’elle n’avait entraperçu qu’un instant dans un flash aveuglant.

   Dans son dos, la porte s’ouvrit brusquement. Oriana, d’un bond précipité, se mit hors de portée d’un sort, au cas où. Le mage hirsute et mesquin se nommait Baler. Il siégeait au conseil. Ses grands yeux sombres et maléfiques l’effleurèrent à peine ; il vérifiait que rien n’avait été dérobé ou brisé dans la chambre. Des cheveux gris s’effilochaient sur le crâne du vieillard à l’intelligence sans faille. Il l’avait interrogé de nombreuses fois et avait même tenté de lui forcer à révéler ses secrets. Oriana avait résisté à sa magie avec une telle force qu’il n’avait pas retenté l’entreprise. Aujourd’hui, son sourire aurait fait fuir une nuée de corbeau.

   — Venez, jeune damoiselle, il semblerait que quelqu’un soit très intéressé par vous, ordonna-t-il avant de lui jeter un sort d’immobilisation.

Oriana ne le sentit même pas venir. Bientôt la volonté du vieillard s’imposa à la sienne et la poussa à lui emboîter gentiment le pas. En colère, la Prémiscine s’aperçut que toute résistance était vaine. Baler la fit traverser un dédale de galeries, d’escaliers et de couloirs pleins d’ombres mouvantes, la menant toujours plus haut. Oriana était inquiète. Qui était cette personne ? Alors qu’ils passaient devant une gargouille grimaçante, Baler dit sur un ton méprisant :

   — Il semblerait que vous allez nous aider à gagner cette guerre…
Oriana frissonna mais ne réussit pas à faire fonctionner ses cordes vocales. En fait, Baler l’en empêchait grâce à son maléfice. Il semblait y prendre un malin plaisir. Enfin, ils atteignirent une porte richement décorée. Oriana fut introduite à l’intérieur. Le Soleil entrait à flot par une grande fenêtre et illuminait un large canapé de velours, débordant de coussins écarlates. Sur ce dernier, un individu était assis, un verre rempli d’un liquide ambré entre les mains... 
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 Le dernier fragment, le numéro 9, se nommera L'apparition du Vautour et apparaîtra lorsque je l'aurais réécrit, corrigé et revu. Ce bougre de roman avait été tapé à toute vitesse en 2006... Attendez-vous à de l'action et de la magie pour ce "petit" final. : )
 Bon partage. 
  

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"Mon histoire ne s'accorde ni à leur monde, ni à leur mode de vie; leurs vies et la mienne ne suivent pas le même chemin. J'ai un bien autre monde en tête, qui porte dans le même coeur son amère douceur et sa peine aimée, le ravissement de son coeur et la douleur de l'attente, la joie de la vie et la tristesse de la mort, la joie de la mort et la tristesse de la vie. En ce monde, laissez moi avoir mon monde, et être damné avec lui ou sauvé avec lui."

Gottfried de Strasbourg

"Quand Ils parlent d'espérances trompées,
De Tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater les coeurs;
leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air des cercles éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang."


Extrait de La Muse, d'Alfred Musset, tiré du recueil les Nuits de Mai